Les tours du monde sont de plus en plus en vogue.
Après les opérateurs historiques, de nouveaux voyagistes se lancent peu à peu dans l'aventure.
Philippe Mélul, lui, en a réalisé dix entre 1995 et 2015.
Cet ancien agent de voyages, qui a également été steward chez Air France, G.O. pour le Club Med et cheminot à la SNCF, a effectué le premier en train.
Il en a même sorti un livre, Le tour du monde en train (Ed. Cherche Midi) en 1999.
En 2017, il en publie un second, Profession Globe-Trotter, cette fois-ci auto-édité, « pour éviter la censure et le contenu uniquement politiquement correct ».
Et c'est sans langue de bois qu'il raconte 30 ans de voyages, avec à la fois l’œil du touriste et du professionnel.
Plutôt qu'un catalogue de récits par destination (il s'est rendu dans tous les pays du monde), il prodigue des conseils pratiques pour les voyageurs, ses coups de cœur, ses galères et ses carnets de voyage sur des destinations où il s'est rendu récemment.
Si le livre est davantage orienté vers le grand public, il recèle nombre d'anecdotes qui peuvent intéresser les professionnels. Son auteur a accepté de répondre aux questions de TourMaG.com.
Après les opérateurs historiques, de nouveaux voyagistes se lancent peu à peu dans l'aventure.
Philippe Mélul, lui, en a réalisé dix entre 1995 et 2015.
Cet ancien agent de voyages, qui a également été steward chez Air France, G.O. pour le Club Med et cheminot à la SNCF, a effectué le premier en train.
Il en a même sorti un livre, Le tour du monde en train (Ed. Cherche Midi) en 1999.
En 2017, il en publie un second, Profession Globe-Trotter, cette fois-ci auto-édité, « pour éviter la censure et le contenu uniquement politiquement correct ».
Et c'est sans langue de bois qu'il raconte 30 ans de voyages, avec à la fois l’œil du touriste et du professionnel.
Plutôt qu'un catalogue de récits par destination (il s'est rendu dans tous les pays du monde), il prodigue des conseils pratiques pour les voyageurs, ses coups de cœur, ses galères et ses carnets de voyage sur des destinations où il s'est rendu récemment.
Si le livre est davantage orienté vers le grand public, il recèle nombre d'anecdotes qui peuvent intéresser les professionnels. Son auteur a accepté de répondre aux questions de TourMaG.com.
Steward, G.O., cheminot, agent de voyages, voyagiste : Philippe Mélul est un professionnel du tourisme aux diverses facettes - DR : P. Mélul
TourMaG.com - On entend de plus en plus parler de voyageurs qui se lancent dans un tour du monde. Est-ce un effet de mode selon vous ou une véritable tendance ? Quelles ont été vos propres motivations ?
Philippe Mélul : J'ai effectué mon premier tour du monde terrestre en 1995.
De cette expérience est né un livre, que j'ai présenté sur les salons, en conférences. Mais il y a 20 ans, cela pouvait paraître marginal.
Aujourd'hui, la tendance « tour du monde » s'est démocratisée. Tout le monde se dit « pourquoi pas moi ? ». Surtout que les alliances aériennes ont permis d'accéder à des tarifs très intéressants, avec un billet tour du monde dès 1 600€.
Je le vois aussi au sein de l'association Aventure du Bout du Monde (ABM), dont je suis membre et qui, dans sa revue Globe Trotters, consacre désormais une rubrique aux personnes qui font le tour du monde.
Y'a-t-il plus de voyageurs ou est-ce l'effet Internet qui donne l'impression que davantage de personnes se lancent ? Je pense notamment à tous ces voyageurs-blogueurs rendus célèbres avec leurs selfies, comme ce jeune homme qui se prend en photo chaque jour avec sa pancarte « Mom, I'm fine » (Maman, je vais bien).
Pour ma part, je voyage pour explorer, découvrir de nouvelles cultures, des paysages fantastiques, des monuments. Je suis un boulimique de revues comme Geo.
En 2014, j'ai réalisé que je m'étais déjà rendu dans les 157 pays du monde, il m'en restait seulement 40 à visiter. Alors, par défi, et dans un esprit un peu collectionneur c'est vrai, je me suis lancé. J'ai vendu mon tour-opérateur, Altiplano, et je suis parti dans ces pays plutôt peu touristiques.
TourMaG.com - Vous êtes parfois resté moins de 24h dans certains pays...
Philippe Mélul : Il y a des destinations que j'ai moins appréciées ou qui présentaient peu d'intérêt touristique, comme Saint Marin, le Liechtenstein.
Pour d'autres, il s'agissait d'une question de visa, en Arabie Saoudite et en Angola notamment.
Enfin, dans d'autres pays, c'était davantage pour des raisons sécuritaires, comme en Irak, en Afghanistan ou au Pakistan. Dans ces pays, j'ai préféré rester dans les capitales et me faire discret. Je suis un peu téméraire, mais pas suicidaire.
TourMaG.com - Que pensez-vous des Conseils aux Voyageurs émis par le Quai d'Orsay ? Vous êtes-vous appuyé dessus pour vos voyages ?
Philippe Mélul : Je les trouve très hostiles. Si on lit leurs recommandations, on ne voyage plus !
On sent qu'ils cherchent à se couvrir dans les ambassades et leurs écrits peuvent parfois rester très longtemps en ligne, sans être actualisés.
Cela complique aussi la tâche pour les agents de voyages et les TO. J'en ai fait moi-même l'expérience. Depuis la loi de 1992, l'agent de voyages doit informer ses clients et les renvoyer vers le Quai d'Orsay, s'il ne veut pas qu'ils se retournent contre lui.
Et puis parfois, les conseils sont incohérents. Pourquoi l'Iran est à la mode aujourd'hui, alors que la destination est sure depuis plusieurs années ? A l'inverse, on envoie de nombreux voyageurs en Afrique du Sud, alors que des villes comme Johannesburg sont de vrais coupe-gorges...
TourMaG.com - Depuis 30 ans, quelle(s) évolution(s) avez-vous noté dans le monde du voyage ?
Philippe Mélul : Certaines sont positives : il y a beaucoup moins de visas qu'auparavant, notamment en Amérique Latine ou en Europe de l'Est, le trafic aérien s'est fortement développé, de plus en plus de gens parlent anglais, les hôtels sont plus économiques, et évidemment Internet facilite énormément les réservations.
En revanche, il y a des facteurs plus négatifs notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001. Il y a des contrôles de sécurité dans les aéroports à n'en plus finir, pour les bagages, à l'enregistrement, etc.
Et puis cette montée du radicalisme musulman et des attentats font réfléchir et effraient les touristes, alors que pourtant, il y a moins de guerres et de morts qu'avant.
Le développement de l'information à un impact d'autant plus terrible sur les destinations. Je ne suis pas sur qu'il y ait plus d'attentats, mais quand on voit des images d'attaques de touristes sur une plage à Sousse, on comprend que les touristes aient peur d'y revenir.
TourMaG.com - Dans votre livre, vous vous livrez pleinement, sans langue de bois...
Philippe Mélul : C'est l'avantage d'être auto-édité. Je ne suis pas obligé d'écrire uniquement du politiquement correct. Je peux critiquer la politique d'un pays ou sa sécurité ou son manque de potentiel touristique. Et puis, je ne crains pas les critiques, elles font avancer le débat.
Il y a des pays qui ne m'ont pas plus, comme la Biélorussie. Je n'ai pas non plus trop de « feeling » avec les Chinois ou les Japonais. En revanche, les latino-américains sont mes « hermanos ».
TourMaG.com - Quels sont vos projets, littéraires ou autres ?
Philippe Mélul : J'ai visité tous les pays du monde, mais pour autant je ne connais pas toutes les régions du monde. J'aimerais me rendre dans les îles Lofoten, dans le nord de l’Éthiopie pour voir les églises enterrées ou sur les plages au nord de Fortaleza, au Brésil, pour faire du buggy.
J'envisage aussi de redémarrer une activité de tour-operating en France.
Mais pour l'heure, je suis auto-entrepreneur et je vends mon livre. Il est difficile d'en vivre, mais je ressens le besoin de parler de mon expérience, de la partager.
Je serai présent sur les salons Mahana Toulouse, où j'animerai des conférences, Tourissima Lille et le Salon Mondial du Tourisme à Paris.
Je dédicacerai également mon livre dans des agences de voyages, à Arras, Dunkerque et Bourg-en-Bresse.
Je reste bien sur ouverts aux agences qui souhaiteraient organiser des séances de dédicaces ou revendre mon livre dans leur point de ventes.
Philippe Mélul : J'ai effectué mon premier tour du monde terrestre en 1995.
De cette expérience est né un livre, que j'ai présenté sur les salons, en conférences. Mais il y a 20 ans, cela pouvait paraître marginal.
Aujourd'hui, la tendance « tour du monde » s'est démocratisée. Tout le monde se dit « pourquoi pas moi ? ». Surtout que les alliances aériennes ont permis d'accéder à des tarifs très intéressants, avec un billet tour du monde dès 1 600€.
Je le vois aussi au sein de l'association Aventure du Bout du Monde (ABM), dont je suis membre et qui, dans sa revue Globe Trotters, consacre désormais une rubrique aux personnes qui font le tour du monde.
Y'a-t-il plus de voyageurs ou est-ce l'effet Internet qui donne l'impression que davantage de personnes se lancent ? Je pense notamment à tous ces voyageurs-blogueurs rendus célèbres avec leurs selfies, comme ce jeune homme qui se prend en photo chaque jour avec sa pancarte « Mom, I'm fine » (Maman, je vais bien).
Pour ma part, je voyage pour explorer, découvrir de nouvelles cultures, des paysages fantastiques, des monuments. Je suis un boulimique de revues comme Geo.
En 2014, j'ai réalisé que je m'étais déjà rendu dans les 157 pays du monde, il m'en restait seulement 40 à visiter. Alors, par défi, et dans un esprit un peu collectionneur c'est vrai, je me suis lancé. J'ai vendu mon tour-opérateur, Altiplano, et je suis parti dans ces pays plutôt peu touristiques.
TourMaG.com - Vous êtes parfois resté moins de 24h dans certains pays...
Philippe Mélul : Il y a des destinations que j'ai moins appréciées ou qui présentaient peu d'intérêt touristique, comme Saint Marin, le Liechtenstein.
Pour d'autres, il s'agissait d'une question de visa, en Arabie Saoudite et en Angola notamment.
Enfin, dans d'autres pays, c'était davantage pour des raisons sécuritaires, comme en Irak, en Afghanistan ou au Pakistan. Dans ces pays, j'ai préféré rester dans les capitales et me faire discret. Je suis un peu téméraire, mais pas suicidaire.
TourMaG.com - Que pensez-vous des Conseils aux Voyageurs émis par le Quai d'Orsay ? Vous êtes-vous appuyé dessus pour vos voyages ?
Philippe Mélul : Je les trouve très hostiles. Si on lit leurs recommandations, on ne voyage plus !
On sent qu'ils cherchent à se couvrir dans les ambassades et leurs écrits peuvent parfois rester très longtemps en ligne, sans être actualisés.
Cela complique aussi la tâche pour les agents de voyages et les TO. J'en ai fait moi-même l'expérience. Depuis la loi de 1992, l'agent de voyages doit informer ses clients et les renvoyer vers le Quai d'Orsay, s'il ne veut pas qu'ils se retournent contre lui.
Et puis parfois, les conseils sont incohérents. Pourquoi l'Iran est à la mode aujourd'hui, alors que la destination est sure depuis plusieurs années ? A l'inverse, on envoie de nombreux voyageurs en Afrique du Sud, alors que des villes comme Johannesburg sont de vrais coupe-gorges...
TourMaG.com - Depuis 30 ans, quelle(s) évolution(s) avez-vous noté dans le monde du voyage ?
Philippe Mélul : Certaines sont positives : il y a beaucoup moins de visas qu'auparavant, notamment en Amérique Latine ou en Europe de l'Est, le trafic aérien s'est fortement développé, de plus en plus de gens parlent anglais, les hôtels sont plus économiques, et évidemment Internet facilite énormément les réservations.
En revanche, il y a des facteurs plus négatifs notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001. Il y a des contrôles de sécurité dans les aéroports à n'en plus finir, pour les bagages, à l'enregistrement, etc.
Et puis cette montée du radicalisme musulman et des attentats font réfléchir et effraient les touristes, alors que pourtant, il y a moins de guerres et de morts qu'avant.
Le développement de l'information à un impact d'autant plus terrible sur les destinations. Je ne suis pas sur qu'il y ait plus d'attentats, mais quand on voit des images d'attaques de touristes sur une plage à Sousse, on comprend que les touristes aient peur d'y revenir.
TourMaG.com - Dans votre livre, vous vous livrez pleinement, sans langue de bois...
Philippe Mélul : C'est l'avantage d'être auto-édité. Je ne suis pas obligé d'écrire uniquement du politiquement correct. Je peux critiquer la politique d'un pays ou sa sécurité ou son manque de potentiel touristique. Et puis, je ne crains pas les critiques, elles font avancer le débat.
Il y a des pays qui ne m'ont pas plus, comme la Biélorussie. Je n'ai pas non plus trop de « feeling » avec les Chinois ou les Japonais. En revanche, les latino-américains sont mes « hermanos ».
TourMaG.com - Quels sont vos projets, littéraires ou autres ?
Philippe Mélul : J'ai visité tous les pays du monde, mais pour autant je ne connais pas toutes les régions du monde. J'aimerais me rendre dans les îles Lofoten, dans le nord de l’Éthiopie pour voir les églises enterrées ou sur les plages au nord de Fortaleza, au Brésil, pour faire du buggy.
J'envisage aussi de redémarrer une activité de tour-operating en France.
Mais pour l'heure, je suis auto-entrepreneur et je vends mon livre. Il est difficile d'en vivre, mais je ressens le besoin de parler de mon expérience, de la partager.
Je serai présent sur les salons Mahana Toulouse, où j'animerai des conférences, Tourissima Lille et le Salon Mondial du Tourisme à Paris.
Je dédicacerai également mon livre dans des agences de voyages, à Arras, Dunkerque et Bourg-en-Bresse.
Je reste bien sur ouverts aux agences qui souhaiteraient organiser des séances de dédicaces ou revendre mon livre dans leur point de ventes.
Philippe Melul sera présent sur :
Philippe Mélul présente son 2e livre, Profession Globe Trotter, sur les salons du tourisme et dans les agences de voyages - DR : P. Mélul
Salons
- Mahana Toulouse du 24 au 26 février 2017
- Tourissima Lille du 03 au 05 mars 2017
- Salon Mondial du Tourisme Paris du 16 au 19 mars 2017
- DITEX à Avignon les 29 et 30 mars 2017
Dédicaces
- TUI Store Arras, le 1er mars 2017
- TUI Store Dunkerque, le 02 mars 2017
- Selectour-Itinea à Bourg-en-Bresse, le 21 mars 2017
Pour en savoir plus sur son livre : philippemelul.com/ et sur Facebook
- Mahana Toulouse du 24 au 26 février 2017
- Tourissima Lille du 03 au 05 mars 2017
- Salon Mondial du Tourisme Paris du 16 au 19 mars 2017
- DITEX à Avignon les 29 et 30 mars 2017
Dédicaces
- TUI Store Arras, le 1er mars 2017
- TUI Store Dunkerque, le 02 mars 2017
- Selectour-Itinea à Bourg-en-Bresse, le 21 mars 2017
Pour en savoir plus sur son livre : philippemelul.com/ et sur Facebook
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